La méditation a de très nombreux effets positifs : comment commencer ?


Il est toujours surprenant de voir notre époque découvrir, comme si cela était nouveau, des connaissances vieilles de plusieurs millénaires. C’est le cas en particulier de la méditation. On imagine mal, il y a à peine deux décennies, les parents, les enseignants ou les conseillers en tous genres (on ne parlait pas encore de coachs) proposer aux enfants comme aux adultes de pratiquer la méditation. Maintenant, c’est presque devenu un effet de mode – et de business.
Mais c’est une bonne chose. Les chercheurs, en particulier, découvrent de plus en plus de bienfaits à la méditation, autant pour notre santé physique que pour notre santé mentale, nous en parlerons plus en détails dans d’autres billets.
Mais si l’on souhaite découvrir ce qu’est la méditation d’une manière simple, en évitant (cliché) de passer 6 mois en Inde dans un ashram, comment faire ?

Il y a de nombreuses techniques de méditation, mais les fondamentaux sont les mêmes :

1. Détendez votre corps et votre esprit
Le mot « détente » n’est pas très approprié car il peut avoir plusieurs significations, mais il est plus facilement compréhensible par tous. Le mot « relaxation », qui demande une démarche plus volontaire que la « détente », serait plus approprié.
Cette détente peut se faire de nombreuses manières : prendre conscience de ses tensions musculaires ; écouter certaines musiques ; s’imaginer dans un endroit agréable ; ou tout autre moyen qui vous convient bien. Réfléchissez à ce qui, par le passé, vous a détendu et transformez ça en technique personnelle. Cela marchera en général mieux que tout ce que vous proposent les magazines branchés.

2. Soyez un observateur objectif de ce qui se passe

Cela signifie de vous observer en train de penser ou de faire des choses : « je tape sur mon ordinateur ; je suis agacé par la réflexion de mon conjoint ; j’aime la chaleur du soleil sur ma peau ».
Faites-le comme un observateur objectif, sans porter de jugement.
Le plus difficile est peut-être là : d’observer sans juger. Lorsque nous portons des jugements ou que nous interprétons les faits, nous créons des conflits intérieurs. Nous allons nous inquiéter, redouter, anticiper, regretter, être agacé, etc.
Il s’agit donc d’observer, de façon détachée, ce qui se passe, comme un observateur extérieur.

3. Concentrez-vous sur quelque chose
Souvent, les experts en méditation proposent de se concentrer sur la respiration, l’air qui rentre et qui ressort. Mais cela peut être n’importe quoi : vos pieds, une pomme de terre, une pierre. Un objet concret et visible pourra être plus facile pour certains. Si la conscience s’égare, la ramener en douceur sur l’objet de votre concentration, sans jugement.

4. Concentrez-vous sur rien

C’est l’étape suivante. C’est un état que vous avez sans doute déjà expérimenté, par exemple dans la salle d’attente d’un médecin. Comme on ne peut pas passer sa vie dans la salle d’attente d’un médecin, il s’agit de recréer cet état, où la conscience ne reçoit rien et où la raison ne crée rien.

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Si vous souhaitez profiter des avantages de la méditation, commencez petit, sans vouloir tenter des techniques plus ou moins compliquées. Il sera toujours temps d’y venir plus tard, si vous le souhaitez.
En résumé, il s’agit de se détendre, de se concentrer sur quelque chose et de se comporter comme un observateur objectif et sans jugement. Cela peut se faire aussi bien en épluchant des légumes qu’en marchant dans la rue ou en lisant une histoire à son enfant. Juste une (bonne) habitude à prendre.

Bruno Hourst